Salut les frenchies !
Je vous emmène avec nous sur les routes d’un long weekend : un road trip de 4 jours et demi autour du lac vänern, le plus grand de Suède et le troisième d’Europe, avec notre van au coeur de la nature sauvage.
J’ai divisé cet article en trois parties comme les vidéos pour vous faire découvrir en détail ces endroits et ces moments incroyables.
Pour voir la partie 1 c’est par ici
Pour la partie 2 c’est par là
Samedi 11 août
On se réveille avec un soleil qui mets des étincelles le lac, Alix s’empresse de rentrer les pieds dans l’eau qui est à 15 degrés ….
C’est un petit déjeuner idyllique que l’on savoure avec cette vue, le vent s’est calmé, le soleil nous réchauffe.
On fait tarder ce moment en sachant que la pluie va arriver tôt cette après midi et que si l’on veut en profiter il faut partir.
On emprunte des petites routes, à travers la campagne, ici on peut parcourir des kilomètres de forêt, de champs, de prairies, sans rencontrer âme qui vive.
On a pour objectif d’aller admirer un point de vue appelé rennstadsnipan dans le village de renstan.
C’est une marche à travers bois qui nous attends et qui dit point de vue dit hauteur. Il y a un certain dénivelé et cela demande d’emprunter des petits chemins envahit de racines d’arbres, de pierres.
Ce n’est pas mon fort la marche en montée, je ne suis pas une grande sportive et je m’essouffle vite, mais je ne peux pas vous expliquer je voulais aller voir ce point de vue !
Mais le plus dur reste à venir …
Pour découvrir le panorama sur les lacs et les bois il fallait monter une haute tour en bois, avec plusieurs escaliers, ceux qui comme moi ont le vertige vous venez de comprendre l’épreuve qui m’attend.
Clairement, dans n’importe quel autre contexte j’aurais refusé de monter, enfin plutôt c’est mon esprit et ma peur viscérales que l’on appelle vertige qui auraient refusés. C’est fou ce vertige, je l’ai toujours eu mais il est plus fort ces dernières années. Pourtant j’ai été pilote de planeur, mais j’ai appris que cela se manifeste lorsque l’on est relié au sol. Bref, je ne ferais pas de thèse aujourd’hui sur le sujet, mais j’étais décidé d’essayer. Alix monte les marches derrière moi, je monte le premier des quatre escaliers et je sens déjà ma tête tournée et mon coeur se soulever. Je stoppe tout, il propose de monter devant moi, ce n’est pas mieux. Au deuxième escalier je décide d’abandonner, je ne peux pas.
J’ai eu peur mais j’ai réussi !
Et je me dis que je viens de tout donner pour pouvoir gravir jusque ici et je dois abandonner cette vue qui m’a fait tant rêver. Alors j’ai pensé à ma croyance naissante, celle des énergies de la nature, des esprits, des âmes, du dieu cornu et de la déesse de la fertilité, alors je décide de prier. Je ferme les yeux et demande très fort de me donner du courage pour monter, de me protéger pour pouvoir admirer la beauté de la forêt. Le vent se lève et me donne la force de monter le troisième escalier, je m’arrête en panique, je ne peux pas continuer mais je suis très fière déjà d’avoir fait ce que je n’aurais jamais osé faire. Et une petite voix me dit que je n’ai pas plus peur qu’au premier ou au second niveau alors finalement aller au quatrième …. Je respire, je pries très fort, le vent se lève et j’arrive au dernier étage de cette tour de bois qui me dévoile un paysage mystique.
Je ne suis pas sereine, j’ai une boule au ventre, mais j’ai réussi, je suis là, je profite, je dis merci, merci aux arbres, merci au vent, merci à la nature de me permettre de voir ce paysage.
La forêt se déroule à perte de vue, les lacs se font un chemin et scintillent au soleil. C’est tellement grisant, je me dépêche de prendre photo et vidéo, je ne sais pas combien de temps je vais tenir.
Et je me dis que la nature m’a offert ce moment pour que je prenne le temps de l’admirer avec mes propres yeux et pas uniquement à travers l’objectif. Alors je prend une bonne respiration et je fais un 360 degrés pour imprimer cette vue dans mon esprit.
La descente de la tour n’a pas était simple mais je l’ai fais, deux objectifs en un pour cette matinée, je suis fière de moi, je me sens plus entière.
On revient au voyage … et on reprend sur la route direction Karlstad.
On s’arrête à l’office de tourisme prendre une carte afin de profiter un maximum, le ciel se charge de nuage mais la pluie n’ai pas encore tombée.
On admire la statue de la paix fredsmonumentet, les maisons taguées d’oeuvres incroyables, on travers un jardin anglais stadsträdgården et on visite les bâtisses d’un ancien quartier kvarteret, qui ont survécu après un violent incendie.
C’est une jolie ville, pas celle dans laquelle je me suis le mieux sentie, mais il y a de quoi rester quelques heures. Nous avions prévu de découvrir deux autres graffiti et le vieux pont gamla stenbron. Mais la pluie commence à tomber, un peu, beaucoup, pour finir par un torrent d’eau qui s’abat sur nos têtes.
Je trouve toujours aussi marrant le contraste entre nous, emmitouflés dans nos pulls et protégés sous nos parkas et les suédois qui sont en t-shirt, short et tong à tout âge sous la pluie sans broncher. Clairement ils ont l’habitude !
On abandonne et on décide de retourner au camion, arrivés trempés jusqu’aux os on reprend la route pour aller trouver un coin pour dormir. Et comme une récompense, en partant on découvre sous nos yeux le vieux pont que l’on a pas pu visiter.
Ce soir on retourne au bord du la vänern, au sud de kristinehamn, on trouve un lieu parfait dans la forêt hjälmarsnäs. Dommage que la pluie, le vent, le froid sont de la partis. Il est 17h30, trempés, fatigués, notre journée s’arrête ici.
Cela fait du bien aussi de s’arrêter, de se lover à l’intérieur de notre camion, un si petit espace, lui et moi, dans la nature.
Ces expériences nous rappellent ce dont on a réellement besoin et ce qui rend vraiment heureux. Même si l’on apprécie notre confort du quotidien, la simplicité matérielle, le retour à la nature, nous ressourcent, nous donnent de l’énergie positive pour continuer nos vies et emprunter de meilleurs chemins.
Je vous écris sous la couette, avec la pluie qui tape conte le toit du camion, l’humidité palpable, mais on a chaud sous une épaisse couche, l’un contre l’autre.
Demain la pluie devrait être bien présente, alors on ne fait pas de plan sur la comète, on décide que l’on va visiter l’île de törso et on va sûrement prendre la route du retour assez tôt pour le plus grand bonheur de notre petit chat qui nous attend impatiemment.
Dimanche 12 août
Un réveil au frais !
Une nuit difficile, de la pluie, du vent, du froid, il fait 16 degrés à l’intérieur du camion. Mais au matin la pluie a cessé de tomber, c’est une bonne nouvelle qui ouvre de nouvelles perspectives pour la dernière journée !
On prend notre petit déjeuner et on repart sur la route direction lîïle de Torsö.
On décide d’emprunter l’autoroute pour gagner du temps, il nous reste 3h30 de route avant de rentrer chez nous et on veut profiter un peu de ce soleil.
Mais on quitte vite la quatre voies, pour redécouvrir les paysages magnifiques de la Suède.
Pour arriver sur la partie principale de l’île, un pont permet de rejoindre facilement la terre. Cette île est divisée en plusieurs parties, certaines sont accessibles par des ponts et d’autres nécessitent le ferry. Mais pour aujourd’hui nous allons faire simple !
L’île de Torsö
On arrive sur une île très sauvage, peu d’habitations et d’installations en général, la nature s’étend à perte de vue.
D’ailleurs, il n’y a pas vraiment d’informations touristiques, à part un plan avec quelques points annotés. On décide de commencer par une Eglise luthérienne, elle est belle dans sa simplicité.
Du riz est sur le sol, à l’intérieur de jolies bouquets de fleurs, un mariage s’est déroulé il y a peu.
On traverse le cimetière, le soleil est à son zénith, on profite de ses rayons.
On aura finalement eu de la chance avec la météo ! On aperçoit au loin un chemin qui devrait nous amener aux rives du lac, on décide d’y aller à pied pour profiter de ces derniers moments dans la nature.
On arrive à une berge, qui offre un point de vue magnifique, rien d’aménagé, ici tout est resté tel quel.
On reprend la route, pour trouver un endroit pour a pause du midi.
La seule présence de l’homme sont quelques tables en bois, c’est calme et paisible, seul le vent brise le silence.
Il nous reste peu de temps avant le départ, le vrai cette fois-ci, celui qui va nous ramener chez nous, on choisit un dernier endroit pour se balader.
Et cette fois-ci il faut repartir, sur l’autoroute monotone, pour reprendre le court de notre vie.
C’est la fin de ce road trip de 4-5 jours qui a été court mais intense, il a permis de confirmer ce besoin de retour à la nature, ma fascination pour la nature suédoise, mon bonheur de vivre ici.
Pour voir l’aventure en vidéo par ici :
On va bientôt repartir sur les routes, cette fois-ci pour le sud du pays car les journées se font de plus en plus fraîches.
J’espère que cela vous aura plu et je vous retrouve très vite pour de nouvelles aventures.
Kiss kiss love les frenchies.